Peu de temps après son entrée à l'université, elle a rejoint un groupe de personnes qui essaient d'aider les anciens musulmans. "Certains sont réconfortés par le fait de savoir qu'ils ne sont pas seuls. Habituellement, ils n'ont encore rien dit à leurs familles. Quand ils apprennent qu'ils ne sont pas seuls au monde avec ce problème, ils s'étonnent: "mon Dieu, vous existez!", raconte Imtiaz Shams, chef de l'organisation "Faith to Faithless". Il dit connaître 200 anciens musulmans à Londres et encore une centaine dans tout le Royaume-Uni. Selon lui, l'organisation a aussi été contactée par une vingtaine d'anciens chrétiens, mormons et hindous. La rupture avec la foi implique naturellement un changement des relations avec les proches qui continuent à honorer la doctrine, affirme Mohammed Shafiq, chef de la Fondation Ramadhan qui réunit les musulmans britanniques. "En fin de compte, si vous décidez de quitter l'islam, vous décidez consciemment de quitter votre famille et toute la communauté. Cela vaut pour les autres religions aussi", dit-il.Shafiq ajoute qu'il connaît beaucoup de chrétiens, hindous et croyants d'autres religions qui, à un moment donné, se sont convertis à l'islam et ont été reniés par leur famille. "Certaines personnes, ayant rompu avec la doctrine islamique ont créé ces dernières années toute une industrie de critique et de diabolisation de l'islam. Et nous sommes contraints de faire face à ces tentatives", affirme-t-il.
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