Dans le même temps, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) note que la production pétrolière en Iran a atteint son plus haut niveau depuis l'adoption des sanctions occidentales contre l'industrie pétrolière du pays. Par exemple, en avril 2015, l'Iran a produit en moyenne 2,88 millions de barils soit le plus haut indice depuis juillet 2012, date à laquelle les sanctions avaient été décrétées.
L'augmentation significative de la production pétrolière en Iran et la perspective du retour de Téhéran sur le marché pétrolier mondial suscitent forcément la préoccupation des géants pétroliers comme l'Arabie saoudite et les USA.
L'économiste iranien indépendant Manouchehr Takin, qui exerce à Londres, explique: "Aujourd'hui, l'offre sur le marché pétrolier mondial dépasse la demande réelle. C'est pourquoi le cours pétrolier dans l'ensemble a chuté. La légère hausse de 5-6 dollars n'a été constatée que depuis un mois. Il existe une concurrence entre toutes les compagnies et les pays exportateurs de pétrole entre eux. Même les membres de l'Opep, bien qu'ils coopèrent étroitement, sont en réalité concurrents. Et si les sanctions étaient levées, cette concurrence deviendrait bien plus féroce".
Avant les sanctions, les pays de l'UE achetaient à l'Iran en moyenne entre 450 000 et 600 000 barils de pétrole par jour.
Ils importaient jusqu'à 40% du pétrole iranien, qui assurait 20-25% des besoins de l'UE. Les principaux pays consommateurs étaient l'Italie, l'Espagne et la Grèce (environ 68% des fournitures pétrolières en UE). La part du pétrole iranien consommé en Grèce atteignait 35%. Les autres pays de l'UE dépendaient faiblement du pétrole iranien.