La politique étrangère fut pratiquement absente des débats électoraux entre les partis politiques britanniques. Cependant, tous les candidats en lice ont indiqué dans leur programme de campagne leur position sur certaines questions de politique internationale comme les islamistes, la "Russie agressive", les relations avec l'UE, la lutte contre le virus Ebola et les droits de l'homme, notamment des personnes démunies et des femmes.
Au fil des manifestes de campagne des conservateurs et des travaillistes (d'environ cent pages chacun) seulement quelques paragraphes sont consacrés à la politique internationale, et ils parlent essentiellement de l'importance traditionnelle de contrer les défis contemporains, de lutter contre l'extrémisme, de coopérer dans le cadre du Conseil de sécurité des Nations unies, de l'Otan, du G7, du G20 et d'autres structures. Les principales divergences portent sur l'Union européenne. Dans les blocs de politique étrangère figurent également le changement climatique et la protection des droits de l'homme, notamment des minorités homosexuelles à travers le monde. L'attitude envers la Russie ne suscite pas de divergence au sein des partis.
Les conservateurs: l'UE et Ebola
Le parti promet en cas de victoire de profiter de son statut de membre au sein de l'Otan, de l'UE, du Commonwealth britannique, du Conseil de sécurité, des relations particulières avec les USA, des services de renseignement et des institutions comme le service mondial BBC, le Conseil britannique et les forts liens de la diaspora britannique avec d'autres pays, pour obtenir le meilleur pour le Royaume-Uni.
"Nous soutiendrons la souveraineté, l'intégrité et le potentiel de l'Ukraine. Nous resterons épaule contre épaule avec les alliés de l'Otan pour assurer la sécurité de ses membres, notamment proches géographiquement de la Russie, et nous continuerons de soutenir la voie euro-atlantique des pays des Balkans de l'ouest", affirment les conservateurs.
Les plans humanitaires des conservateurs à travers le monde sont tout aussi vastes: la lutte contre le virus Ebola et la pauvreté, la protection des droits des femmes et des enfants. Le parti s'est même fixé un chiffre concret – sauver 1,4 million d'enfants d'ici 2020. Les conservateurs affirment qu'ils se tiendront toujours à leurs plans de promouvoir les principes démocratiques à travers le monde.
Les travaillistes: les droits de l'homme et le climat
L'avis des travaillistes concernant les défis du Royaume-Uni coïncide presque mot pour mot avec celui des conservateurs: "Nous vivons dans une période instable. L'EI, la Russie agressive, qui menace ses voisins en Europe orientale, l'instabilité économique qui perdure dans la zone euro sont des défis pour notre sécurité nationale".
De plus, ils comptent faire de la lutte contre le changement climatique une "priorité" de leur politique étrangère.
Les travaillistes s'opposent formellement au projet conservateur d'organiser un référendum pour quitter l'UE, tout en reconnaissant que l'Union européenne a besoin d'être réformée.
Ils ont soutenu l'opération militaire contre l'EI, mais estiment que seules les opérations ne régleront pas le problème. "Il faut une stratégie à long terme qui empêche la propagation de l'extrémisme dans la région", pensent les travaillistes.