La Grande-Bretagne subit une fuite sans précédent des capitaux, affirme la société de conseil Crossborder Capital.
Selon les experts de la société, ces 15 derniers mois, les investisseurs ont sorti du pays une somme impressionnante de 356 milliards de dollars. Une somme deux fois plus importante que celle qui a quitté la Russie: d'après la Banque centrale de ce pays, le reflux des capitaux s'est chiffré en 2014 à un peu plus de 150 milliards des dollars et ce, malgré les sanctions économiques décrétées contre Moscou.
Selon certaines informations, il s'agit de la plus grande fuite des capitaux de Grande-Bretagne depuis 35 ans. Ce phénomène est fort inattendu pour un pays considéré comme très attrayant pour les investisseurs.
Si cette tendance se poursuit, la stabilité de la livre sterling se trouvera menacée, estime le directeur général de Crossborder Capital.
Trois causes sont à l'origine de cette situation, estime la société de conseil. Premièrement, ce sont les sanctions imposées contre la Russie: suite à ces mesures restrictives, les capitaux russes quittent le Royaume-Uni. Deuxièmement, c'est la situation d'incertitude qui règne à la veille des élections générales prévues le 7 mai en Grande-Bretagne. Enfin, troisièmement, le reflux des capitaux est stimulé dans une large mesure par les craintes engendrées par le référendum sur l'indépendance de l'Ecosse qui a eu lieu l'année passée. Ces trois facteurs suscitent les plus vives inquiétudes au sujet de la monnaie britannique.