"L'Arabie saoudite continuera son jeu sur le marché jusqu'à ce que le taux de production diminue manifestement dans les pays concurrents. Cela concerne certains pays européens, l'Amérique du Nord, plusieurs sites au Proche-Orient et en Amérique latine. En principe, nous entendons déjà annoncer le gel ou le report des délais de lancement des projets importants. Il est vrai que cela ne concerne pas la perspective la plus proche. Il est question des projets à long terme qui devraient commencer à tourner à plein régime dans 3 ou 5 ans. Ces projets sont actuellement suspendus."
Pour les Saoudiens ces problèmes sont incompréhensibles. Ils vivent dans un monde où les frais de production sont très bas d'où leur résolution de tenir jusqu'au bout, rappelle l'analyste indépendant Andreï Kiprovitch:
Mais le temps commence à jouer contre l'Arabie saoudite. Les négociations longues et pénibles avec l'Iran ont été l'âge d'or pour Riyad. C'était particulièrement évident sur fond des prix du pétrole de l'été dernier. A l'époque, l'échec des négociations sur le programme nucléaire a probablement incité les Saoudiens à faire chuter les prix. Or à présent l'attitude envers Téhéran a changé en Europe et aux Etats-Unis, relève Dmitri Alexandrov:
"Face au rapprochement entre l'Iran, l'UE et les Etats-Unis, la situation divient défavorable pour l'Arabie saoudite. Celle-ci est intéressée à ce que les prix demeurent basses. Au moins, cela ferait ajourner l'intensification de la production, le lancement de nouveaux sites et l'arrivée en Iran des sociétés étrangères."
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