La politique pétrolière menée par l’Arabie saoudite contre la Russie et l’Iran a plongé l’Irak dans une crise profonde, a déclaré vendredi le vice-président irakien Nouri al-Maliki.
"L’Arabie saoudite mène une politique pétrolière concrète contre l’Iran et la Russie, pour nuire à leur économie. Cependant, elle a également un impact négatif sur l’économie irakienne. Cela a provoqué la chute du baril de pétrole irakien en dessous de 50 dollars", a indiqué M. al-Maliki cité par le site Erem News.
Selon lui, l’Irak est actuellement en proie à une grave crise monétaire, et le budget 2015 ne contient même pas les moyens nécessaires "à la construction d’une seule école".
M. al-Maliki estime que le gouvernement du pays peut contracter un crédit de 60-70 milliards de dollars auprès de la banque centrale sous forme d’obligations, pour éliminer le déficit budgétaire.
Les prix du pétrole ont connu une forte chute depuis l’été 2014. Jeudi 27 novembre, les ministres des douze pays membres de l'OPEP se réunissent dans la capitale autrichienne pour revoir leur plafond collectif de production, fixé depuis trois ans à 30 millions de barils par jour.
Le Venezuela, la Libye, l'Equateur et l'Iran se prononcent ouvertement en faveur d'une baisse de la production, tandis que l'Arabie saoudite, premier producteur de l'Organisation, s'oppose à ces projets. Selon certains analystes, la position saoudienne serait coordonnée avec les Etats-Unis afin d’affaiblir la Russie.