Tout comme la Banque de développement, ce mécanisme d'assistance mutuelle entre le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud a été institué en juillet 2014 à l'issue du sommet au Brésil.
Ayant ratifié l'accord, la Russie a réaffirmé son engagement à verser dans le pool sa part: 18 milliards de dollars. L'Inde et le Brésil verseront des sommes analogues, la part de l'Afrique du Sud constitue 5 milliards, celle de la Chine — 41 milliards.
C'est une tendance inévitable. Le dollar n'occupe pas la place qui lui revient sur la liste des monnaies de réserve. Sa place doit être réduite substantiellement au fur et à mesure que change le coût du dollar dans le monde. C'est un processus objectif de renouveau du système financier mondial grâce, en particulier, à l'extension de la liste des monnaies de réserve. En ce qui concerne le yuan, la Chine l'impose bien qu'il ne soit pas entièrement convertible. Le yuan et plusieurs autres devises pourraient constituer les monnaies de réserve dans le cadre des BRICS.
Le pool des BRICS est pour une large part pareil aux accords de swap dans le cadre de l'ASEAN et à l'initiative de Chiang Mai. La participation à l'ASEAN est égalitaire alors que le pool suppose une limite d'utilisation de moyens pour chaque pays. Ce multiplicateur individuel représente 0,5 du montant de la cotisation pour la Chine, 1 —pour l'Inde, le Brésil et la Russie et 2 — pour l'Afrique du Sud.
Réunir les efforts pour se développer d'une manière plus sûre et stable, c'est là l'objectif du pool de monnaies et de la Banque de développement. Stimuler la coopération financière multipartite dans le cadre de ce format est parmi les priorités de la présidence de la Russie des BRICS en 2015-2016.