Le renforcement des institutions alternatives à celles du système de Bretton-Woods était prévisible, la Nouvelle banque de développement (NDB) des BRICS et la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (AIIB) mettant à mal le statu quo actuel au sein l'économie mondiale.
"Le fait que la France, avec son PIB de 3.000 milliards USD, ou la Belgique (500 milliards) aient beaucoup plus de quotas de vote au sein de la direction du FMI que la Chine, dont le PIB est de 10.000 milliards USD, est absurde, et les dirigeants des BRICS l'ont déclaré haut et fort. En outre, Washington détient un paquet de blocage et refuse de renoncer à l’ancien système", a expliqué M. Engdahl.
Washington a refusé de coopérer avec cette nouvelle banque et appelé ses alliés occidentaux de l'ignorer également, en manifestant ainsi l'incapacité de la classe politique américaine à évaluer la situation de façon adéquate.
Washington "s'est littéralement tiré une balle dans les deux pieds", en optant pour une opposition intransigeante à l'initiative de Pékin, la plupart de ses alliés ayant souhaité adhérer à la nouvelle banque, en opposition aux institutions obsolètes du système financier de Bretton-Woods. Un système dont la monnaie principale est le dollar américain.