Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), depuis le début de l'année 1 700 réfugiés sont morts en Méditerranée. La catastrophe survenue dans la nuit de samedi à dimanche a emporté la vie de 850 personnes, et seulement 28 ont pu être sauvés.
Le document en question comprend dix points, dont certains doivent encore être précisés. La Commission européenne préconise notamment d'élargir la zone des opérations de sauvetage Triton et Poséidon, ainsi que d'augmenter significativement leur financement pour deux ans — mais on ignore de combien.
De plus, dans le projet de déclaration conjointe des dirigeants de l'UE figurait la déportation de la majeure partie des clandestins qui ont réussi à se rendre en Europe l'an dernier. L'UE autorisera seulement 5 000 immigrés à rester, et les 150 000 restants devront partir. Le sommet a également évoqué la prévention de l'immigration clandestine en provenance des pays d'Afrique en renforçant le contrôle des frontières terrestres du Mali, de la Tunisie, de l'Égypte, du Niger et du Soudan. Mais le plus important, selon certains dirigeants européens, consiste à régler les conflits dans les pays en crise: en Syrie, en Irak et en Libye. Le premier ministre italien Matteo Renzi a noté plus tôt que la stabilisation de la situation en Libye était l'unique moyen de pallier l'immigration illégale, et le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier est également de cet avis. Parmi les solutions proposées, Renzi a évoqué la perspective d'interventions chirurgicales en Libye, ce qui dans l'ensemble n'est pas loin d'une ingérence militaire à part entière.
En ce qui concerne une éventuelle intervention en Libye, pays aujourd'hui éclaté en plusieurs morceaux, l'expert est également sceptique. Il estime que les opérations militaires ne font pas la force des Européens, qui manquent pour cela des ressources nécessaires.