Malgré cette "bonne nouvelle", un récent naufrage a emporté 400 personnes lors d'une tentative de traversée. Les organisations internationales des droits de l'homme ont lancé une campagne d'envergure pour attirer l'attention des autorités de l'UE sur le problème du sauvetage des migrants.
Les migrants cherchant à trouver une terre d'asile en Europe partent aujourd'hui essentiellement de Libye, alors qu'à l'époque de Mouammar Kadhafi ce pays était une barrière très fiable contre l'immigration clandestine en UE. Le chaos actuel en Libye ne permet plus au pays de faire face à l'afflux de clandestins qui arrivent en masse des pays d'Afrique.
Les bateaux utilisés pour transporter les migrants d'une rive à l'autre de la Méditerranée sont surchargés de manière critique. C'est pourquoi leurs passagers passent souvent par-dessus bord et meurent de noyade, de froid, de faim ou de déshydratation. Les propriétaires de bateaux demandent plusieurs milliers de dollars aux réfugiés pour faire le voyage.
Cet incident a ravivé les débats en Italie sur l'état catastrophique de la situation des migrants. Les autorités italiennes tirent la sonnette d'alarme depuis plusieurs années, tandis que les organisations des droits de l'homme ont lancé une campagne pour attirer l'attention de Bruxelles sur le problème du sauvetage des migrants en Méditerranée. Jusqu'à présent, on estime que la réaction de l'UE aux morts de masse de clandestins d'Afrique n'a été ni adéquate, ni humaine.
Selon Amnesty International et l'agence des Nations Unies pour les réfugiés, d'ici l'été le nombre de navires transportant des clandestins en Europe par la Méditerranée augmentera significativement. Dimitris Avramopoulos a également reconnu que l'afflux d'immigrants augmenterait à cause des conflits dans les pays voisins de l'UE si Bruxelles ne prenait pas des "mesures décisives et coordonnées".
Cependant, comme l'a déclaré hier la porte-parole de la Commission européenne Natasha Bertaud, Bruxelles ne dispose pas du financement ou du soutien politique nécessaire des membres de l'UE pour créer des forces alliées de garde côtière, qui pourraient pallier le problème des réfugiés en Méditerranée.