Les relations USA-Israël se rétablissent très lentement

© AP Photo / Steven SenneUS Vice President Joe Biden
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Les membres de la communauté israélienne à travers le monde ont célébré hier le 57e anniversaire de l'indépendance de l’État hébreu.

Le vice-président américain Joe Biden était pour sa part présent à la réception organisée par Ron Dermer, ambassadeur d'Israël à Washington. Les experts y voient un signe que la Maison blanche veut rétablir des relations de confiance avec Israël — mais les déclarations ne suffiront pas.

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La communauté juive des USA est traditionnellement considérée comme un bastion du parti démocrate et, de ce fait, la discorde entre le président américain Barack Obama et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est douloureuse pour l'administration américaine.

La phase aiguë du conflit semble toutefois toucher à sa fin et les alliés traditionnels, qui s'étaient retrouvés temporairement des deux côtés des barricades, sont à nouveau prêts à s'unir — du moins en paroles.

Les premières tentatives d'Obama d'apaiser le conflit ont été entreprises lors d'une interview accordée au New York Times début avril. Il disait comprendre la préoccupation de Netanyahu et mentionnait la nature particulière des relations entre les USA et Israël.

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Une autre démarche publique importante fut la présence de Biden à l'événement consacré à l'indépendance d'Israël.

Obama n'est pas encore prêt à rencontrer personnellement le premier ministre israélien, mais ils s'entretiendront par téléphone.

Rappelons que la position des deux dirigeants diverge quant à l'accord en préparation entre les six médiateurs internationaux et Téhéran sur le programme nucléaire iranien et les solutions pour régler le conflit israélo-palestinien. Ces deux dossiers ne sont pourtant que les épisodes d'une série de différends qui a commencé l'an dernier. En effet, les relations bilatérales avaient déjà été affectées par l'échec des négociations israélo-palestiniennes de 2013-2014 et la longue opération militaire de Tel-Aviv dans la bande de Gaza.

Le point culminant de cette "confrontation", selon les experts, a été l'intervention du premier ministre israélien devant le Sénat américain début mars, démarche qu'il avait entreprise sans en informer la Maison blanche. Netanyahu avait alors critiqué le projet d'accord avec Téhéran, important pour Obama. Ses propos sur les "troupeaux d'électeurs arabes qui votent" lors des législatives n'ont fait que jeter de l'huile sur le feu.

Par la suite, Netanyahu a tenté de se distancer de ses déclarations sur les résidents arabes du pays et a présenté ses excuses — mais il était trop tard. La réaction critique de l'administration américaine a été si dure que certains congressistes démocrates ont appelé le président à être moins virulent. La Maison blanche a qualifié les propos sur les Arabes de très alarmants et a même menacé de changer sa politique moyen-orientale alors que Tel-Aviv refuse toujours de reconnaître l'État palestinien. Il était question d'un éventuel refus des USA d'utiliser leur veto sur la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies sur la reconnaissance de l'État palestinien. Jusque-là, les USA avaient refusé de lever leur veto, entre autres pour protéger les intérêts israéliens.

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