La Maison Blanche et le Kremlin doivent renoncer au principe de "seconde frappe" effectuée sur la base des données fournies par les systèmes d’alerte nucléaire, écrivent le général US quatre étoiles James Cartwright et le général-major russe à la retraite Vladimir Dvorkine dans un article publié par le New York Times.
Les auteurs de l'article rappellent que l'époque de la guerre froide a donné naissance à trois formes de recours aux forces nucléaires stratégiques, dont la "première frappe", la "seconde frappe" et la dénommée frappe de représailles. Selon eux, rien ne porte à croire que ces trois formes soient à présent abandonnées, d'autant plus que le principe de dissuasion nucléaire mutuelle est toujours en place entre la Russie et les Etats-Unis.
En vertu du principe de "seconde frappe", l'attaque est réalisée en fonction des données obtenues par les systèmes d’alerte ayant détecté le lancement d'un missile. Compte tenu du fait que la durée de vol d'un missile stratégique varie normalement entre 15 et 30 minutes, la décision de procéder à la "seconde frappe" doit être adoptée très vite, ce qui est extrêmement dangereux, indiquent les généraux.
Dans ce contexte, les généraux appellent Moscou et Washington à renoncer à la confrontation ainsi qu'à la tenue d'exercices de leurs forces stratégiques nucléaires respectives ayant pour objectif de réaliser de telles frappes.