Bruxelles avait ouvert une enquête en septembre 2012, soupçonnant Gazprom de diviser les marchés gaziers en entravant la libre circulation du gaz entre États européens, d'avoir empêché la diversification de la distribution de gaz et d'avoir imposé des prix non équitables à ses clients en établissant un lien entre le prix du gaz et celui du pétrole.
Une communication des griefs pourrait aboutir à des sanctions financières, d'un montant maximal égal à 10% du chiffre d'affaires mondial du groupe, qui s'est élevé à 117,5 milliards d'euros en 2012.
La décision doit être formalisée mercredi lors de la réunion hebdomadaire des commissaires. La semaine dernière, la commissaire en charge de la Concurrence, Margrethe Vestager, avait lancé une procédure contre le géant de l'internet Google pour abus de position dominante.
La décision de poursuivre le géant gazier pourrait susciter une réaction politique très dure de la part de la Russie car Gazprom a fait savoir la semaine dernière à la Commission européenne qu'il souhaitait un accord à l'amiable, a indiqué à l'AFP une autre source proche du dossier.