La Chine sera le concurrent numéro un de la Russie sur le marché iranien, mais Moscou se retrouvera dans une position prioritaire, affirme la chaîne de télévision allemande Deutsche Welle.
"Les discussions sur l'accord sur le programme nucléaire iranien, qui prévoit une réduction notable par Téhéran du nombre des installations d'enrichissement d'uranium en échange de la levée des sanctions américaines et européennes, ne sont pas encore achevées (…). Mais des sociétés russes ont déjà commencé à sonder le terrain en vue de nouer des liens avec l'Iran en cas de levée des sanctions", a indiqué DW.
L'industrie automobile, aéronautique et les chantiers navals russes sont prêts à lancer des projets conjoints avec l'Iran. Les constructeurs automobiles AvtoVAZ, GAZ et KamAZ ont déjà entamé des négociations sur la mise en place d'usines d'assemblage en Iran. La compagnie pétrolière russe LUKOIL s'apprête aussi à relancer sa coopération avec Téhéran.
La Russie n'a pas d'égal dans certains secteurs, surtout dans le domaine de la coopération militaire et technique. "Il est peu probable que l'Iran commence immédiatement à acheter des armements occidentaux, la méfiance réciproque est toujours présence. La Russie a donc une change d'obtenir des contrats de plusieurs milliards de dollars", estime Iouri Barmine, analyste du Delma Institute pour la Russie et le Proche-Orient.
Selon Alexeï Portanski, professeur au Haut collège d'économie de Moscou, les secteurs les plus prometteurs de la coopération russo-iranienne sont la métallurgie, l'industrie aéronautique, le secteur des constructions mécaniques, l'agriculture et le secteur énergétique. Les aciéries russes pourraient augmenter leurs exportations vers l'Iran de 60% à 70%. Les Chemins de fer russes peuvent aussi signer des contrats avec l'Iran.
Selon Nina Mamedova, chef du bureau iranien à l'Institut des études orientales de Moscou, la Russie rivalisera avec la Chine sur le marché des investissements iranien.
D'après les experts, Téhéran compte en outre renforcer ses liens économiques avec l'Occident dans les hautes technologies et les investissements.