Convaincue de la validité du contrat, la partie iranienne a fait appel à l'arbitrage international, réclamant quatre milliards de dollars d'indemnités.
En janvier 2015, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a réalisé une visite en Iran, où il a eu des négociations avec son homologue iranien. Les parties ont alors convenu de signer un accord de coopération militaire et technique.
L'Iran exige une levée immédiate de toutes les sanctions à son encontre dès la signature de l'accord. Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, veulent une levée progressive des sanctions, à mesure que les engagements de l'Iran seront vérifiés par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), le gendarme nucléaire de l'ONU.
Selon l'analyste iranien Hassan Hanizadeh interrogé par Spoutnik, cette décision "ouvre une nouvelle page dans la coopération russo-iranienne en matière de défense, coopération qui aura des répercussions positive pour l'ensemble du Proche-Orient".
"Le décret de Vladimir Poutine a été accueilli avec un grand enthousiasme en Iran. Cette démarche démontre l'indépendance de la Fédération de Russie dans sa prise de décisions politiques et témoigne de l'attachement de Moscou aux engagements pris, le caractérisant comme un partenaire fiable. Je pense que l'annulation du décret sur l'interdiction des livraisons de S-300 à l'Iran est étroitement liée aux ententes conclues par les Six et Téhéran le 2 avril à Lausanne", a-t-il indiqué.