La Russie a proposé de fournir à l'Iran des systèmes antiaériens Anteï —2500 à la place des S-300 dont la livraison avait été suspendue en septembre 2010 suite aux sanctions adoptées contre Téhéran par le Conseil de sécurité de l'Onu, a annoncé lundi aux journalistes le PDG du groupe Rostec, Sergueï Tchemezov, lors du salon de l'armement IDEX à Abu Dhabi.
"En ce qui concerne les S-300, nous ne les produisons plus. C'est pour cela que nous avons proposé à nos collègues iraniens un autre système sol-air. Il s'agit de l'Anteï-2500 qui constitue une version modernisée du S-300. Nous produisons actuellement des S-400, mais puisque nos partenaires iraniens insistaient sur les S-300, nous leur avons proposé des Anteï-2500. La décision n'est pas encore adoptée", a déclaré M. Tchemezov.
En 2007, Moscou et Téhéran ont conclu un contrat engageant la Russie à fournir cinq batteries de missiles antiaériens S-300 pour un montant d'environ 800 millions de dollars. Cependant, l'exécution du contrat a été suspendue en septembre 2010 par le président russe de l'époque Dmitri Medvedev en application de la résolution 1929 du Conseil de sécurité de l'Onu, qui interdisait de fournir des armements offensifs à Téhéran.
Lors des la visite officielle du ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou en Iran le 20 janvier dernier, les deux pays ont signé un accord intergouvernemental de coopération militaire.