L'Iran s'attend à ce que la Russie lui livre les systèmes antiaériens S-300 conformément au contrat signé en 2007, a déclaré mardi à RIA Novosti l'ambassadeur iranien à Moscou Mehdi Sanai.
"L'Iran estime toujours que le contrat pour la livraison des S-300 était légitime et ne faisait pas l'objet de sanctions. Primo, il a été signé avant l'imposition de ces sanctions, secundo, il s'agit d'un système défensif et non offensif", a fait savoir le diplomate.
Selon lui, la République islamique estime que la récente visite à Téhéran du ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou constitue "un signal positif" qui laisse espérer que la livraison des systèmes antiaériens aura finalement lieu.
Le 20 janvier dernier, la Russie et l'Iran ont signé un accord intergouvernemental de coopération militaire. Selon le général-colonel Leonid Ivachov, président du Centre international d'analyse géopolitique, ce document devrait jeter les bases d’une reprise de négociations concernant la livraison de systèmes S-300 à l'Iran.
En 2007, Moscou et Téhéran ont conclu un contrat engageant la Russie à fournir cinq batteries de missiles antiaériens S-300 pour un montant d'environ 800 millions de dollars. Cependant, l'exécution du contrat a été suspendue en septembre 2010 par le président russe de l'époque Dmitri Medvedev en application de la résolution 1929 du Conseil de sécurité de l'Onu, qui interdisait de fournir des armements offensifs à Téhéran.
Convaincue de la validité du contrat, la partie iranienne a fait appel à l'arbitrage international, réclamant quatre milliards de dollars d'indemnités.