17 députés de tout poil (UMP, PS, UDI, MRC), Thierry Mariani en tête, se rendent, pour la plupart, pour la deuxième fois déjà en Russie. Ils ont beaucoup de dossiers à traiter avec leurs homologues russes: la situation en Ukraine, la politique de sanctions, la vente des Mistral, les perspectives des relations franco-russes. Un voyage qui suscite une polémique en France.
Le député de l'Aube (UMP), membre de la Commission de la défense nationale et des forces armées Nicolas Dhuicq, l'un des membres de la délégation que nous avons réussi à contacter, a fait remarquer qu'il essayait de faire son devoir de député de la Nation en effectuant cette visite à Moscou. « C'est l'intérêt de la France et c'est l'intérêt de la Fédération de Russie de travailler ensemble. Parce qu'en dehors de l'amour que je porte à l'âme russe et à ce peuple, j'essaie tout simplement de faire mon devoir. C'est mon devoir d'être présent ici », a-t-il déclaré.
Les enjeux de cette visite sont très profonds, selon M. Dhuicq. « Nous sommes dans un choix civilisationnel entre deux visions de la construction du monde, face à des USA qui veulent dominer totalement la planète mais qui n'offrent que pour seule vision la consommation et un avenir à court terme. Et de l'autre côté, l'Europe qui doit s'unir, qui va de l'Atlantique à l'Oural, comme disait le Général De Gaulle », a rappelé Nicolas Dhuicq.
Les parlementaires français ont participé également au colloque « Avenir de l'Europe. Réalités et perspectives ». Plusieurs d'entre eux envisagent d'assister aux services pascaux en la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou ce qui peut être considéré comme encore une preuve d'une profonde amitié entre les Russes et les Français. Les visites comme celle-ci auront sans aucun doute de l'impact positif sur les relations entre les pays. Tant qu'un dialogue constructif existe, la rhétorique de la guerre ne peut pas envahir les esprits.
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