La couverture invraisemblable des événements en Ukraine dans les médias occidentaux fait penser à un musée créationniste plutôt qu'à du journalisme: au lieu du contexte réel des événements, le lecteur n'y trouve que des fantaisies, affirme l'analyste canadien Ivaylo Grouev sur les pages du mensuel américain CounterPunch.
Selon lui, bien que les vidéos montrant des gens armées, des soldats, des ruines de maisons, des fragments d'un avion de ligne détruit, des foules de réfugiés et de personnes affamées soient réelles, leur interprétation donnée par les journalistes occidentaux "constitue un défi insurmontable à la logique de base".
D'après M. Grouev, les médias occidentaux suivent une logique absurde en affirmant que "le régime libéral et démocratique pro-occidental à Kiev va résoudre tous les problèmes économiques, politiques et sociales du pays en proie à la corruption". Cette thèse est celle qui détermine la présentation des faits et des témoignages.
"Pourquoi le gouvernement ukrainien n'a-t-il pas autorisé la Cour pénale internationale à ouvrir une enquête sur la tragédie d'Odessa? Pourquoi ces questions n'ont-elles jamais été évoquées par les grands noms du journalisme occidental?", demande l'analyste.
"En guise de réponse, on nous montre des images dramatiques. Or, celles-ci sont complètement isolées de leur contexte", conclut l'analyste canadien.