Trois des huit Espagnols soupçonnés par les autorités du pays d'avoir combattu en Ukraine aux côtés des insurgés ont déposé jeudi devant la justice.
Huit personnes ont été interpellées le 27 février en Espagne dans le cadre de l'opération policière DANKO effectuée dans la Principauté des Asturies, en Estrémadure, à Murcie, en Navarre et à Barcelone. Les huit hommes ont été relâchés le même jour après avoir été interrogés.
Selon le ministère espagnol de l'Intérieur, les actions commises par les intéressés "sapent la paix et l'indépendance de l'Etat" et vont à l'encontre de la neutralité de l'Espagne dans le conflit ukrainien. Les suspects sont accusés de possession d'armes et d'explosifs et de complicité de meurtres.
Trois d'entre eux, habitants de Madrid, ont déposé jeudi devant le juge Santiago Pedraz. Ils ont déclaré s'être rendus en Ukraine pour "apporter une aide humanitaire" et "riposter aux événements en cours dans la région". Les intéressés ont également affirmé ne pas avoir utilisé d'armes lors de leur séjour dans la zone du conflit.
Les suspects ne peuvent pas être accusés d'avoir violé la neutralité de l'Espagne, car ils sont "républicains" et "ne croient pas en l'Etat espagnol", a déclaré à Sputnik l'avocat d'un d'entre eux, Me Erlantz Ibarrondo.
La mesure d'intervention préventive appliquée à leur encontre n'a pas changé: ils sont toujours en liberté.