La publication d'articles tendancieux censés exciter la haine contre un pays voisin n'a rien à voir avec la liberté d'expression, a indiqué l'icône de la musique folk norvégienne Birgitte Grimstad (79 ans) dans une lettre ouverte au quotidien Aftenposten.
"Qu'est-ce que l'Aftenposten s'efforce d'obtenir? Dans son numéro du 18 mars, quatre pages entières étaient réservées aux articles visant à susciter l'hostilité et la haine des lecteurs envers la Russie. Deux jours après, j'y ai de nouveau trouvé quelques pages consacrées au potentiel militaire russe et ce, malgré le fait que le général Kjell Grandhagen, chef du service de renseignements norvégien, a à plusieurs reprises souligné qu'il n'y avait aucune raison de craindre une attaque militaire de la part de Moscou", souligne la chanteuse.
"Les gens doivent pouvoir jouir légalement de la liberté d'expression pour déclarer à haute voix qu'il existe en Norvège des personnes hostiles à cette propagande", estime Mme Grimstad.
"Lors de ma récente tournée à travers le pays, je suis montée jusqu'à Vardø et Mehamn, dans le Grand nord norvégien. Les habitants de ces lieux m'ont dit: «Nous aimons les Russes. Nous entretenons d'excellentes relations avec eux et vivons en bon voisinage». Pourquoi ne consacrez-vous pas une seule page à la vie ordinaire de nos voisins russes?", a demandé la chanteuse.