Il convient de rappeler que la loi « Sur l'administration particulière de certains districts des régions de Donetsk et de Lougansk » a été approuvée par les députés de la Rada Suprême déjà en automne dernier.
Et encore une nuance significative. Les territoires dont il est question sont désignés par les députés comme « occupés ». Par qui? Bien entendu, par les troupes russes que les officiels ukrainiens et les généraux de l'OTAN voient dans leur délire politique. Et enfin, le parlement d'Ukraine, pays qui aspire à faire partie du « monde civilisé » européen, a voté la décision de demander au CS de l'ONU et l'UE d'envoyer une mission de paix dans le pays.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a, pour sa part, noté que les leaders de France et d'Allemagne, en tant que coparticipants au processus de règlement auraient dû envoyer des signaux appropriés à Kiev, dont les autorités sont les premières à freiner l'application des principaux aspects des accords de Minsk. Là il convient de remarquer que pour le moment les garants occidentaux du processus de paix Angela Merkel et François Hollande gardent le silence au sujet desdites décisions de la Rada Suprême.
Il y a quelques jours les représentants de la République populaire de Donetsk, par exemple, ont constaté que rien qu'en 24 heures l'armée de Kiev avait violé le cessez-le-feu à 19 reprises. Ils ont indiqué exactement d'où les tirs au lance-mines étaient menés. Les observateurs de l'OSCE ont fixé les faits de tirs, mais pas plus. En somme, la position de l'Occident en Ukraine est marquée par la duplicité des approches, a constaté dans un entretien avec nous Igor Korottchenko, rédacteur en chef de la revue russe « Défense nationale ».