Du moins, c'est ce que pensent la plupart des Allemands et une moitié de la population de Grande-Bretagne et de France. Les sondages indiquent également qu'outre l'Ukraine les Européens ne voudraient pas l'entrée dans l'UE de la Moldavie et de la Géorgie. L'attitude traditionnellement neutre des habitants du Vieux Continent a cédé la place à une position plus dure. Les Européens laissent entendre qu'ils n'ont pas besoin de problèmes supplémentaires dont est lourde l'apparition de l'Ukraine dans l'UE.
« L'UE s'élargit ces dernières années, mais elle le fait essentiellement en acceptant de petits Etats. C'est pourquoi il est peu probable qu'un pays aussi grand que l'Ukraine adhère à l'UE. L'Ukraine est un pays assez pauvre et pour y créer un niveau de vie décent selon les normes européennes il faudra investir des ressources financières immenses dont l'Europe ne dispose pas à l'heure actuelle. C'est pourquoi l'Ukraine peut subir le même sort que la Turquie et rester pendant de longues années sur le seuil de l'UE sans aucune garantie tangible d'être acceptée. Pour Bruxelles l'Ukraine est un pays qui pourrait se retrouver dans la zone d'influence de l'Europe et qui a peu de chances de devenir membre à part entière de l'Union européenne dans un avenir prévisible ».
« Les politiques européens ne réservent à l'Ukraine aucune place au sein de l'UE. L'Ukraine n'est pas considérée comme un membre à part entière ou même un candidat dont l'adhésion est proche. C'est une supercherie, une illusion inventées par MM. Porochenko et Iatseniouk. Les difficultés éprouvées par l'UE ne permettent pas de penser à l'adhésion d'un pays à problèmes comme l'Ukraine. A mon avis, ces 20 prochaines années l'Ukraine n'a aucun avenir réel dans l'UE ».
L'unique rôle réservé à l'Ukraine par les politiques occidentaux est géopolitique. Iouri Svetov est convaincu que la situation en Ukraine est utilisée par les dirigeants américains et européens pour affaiblir la Russie: