Selon Bagdad, de petites quantités de ce produit chimique ont été injectées dans des bombes visant les forces irakiennes. Selon des experts en armes chimiques, ces explosifs semblent contenir une faible concentration de chlore. Cette quantité n'est probablement pas mortelle, mais peut provoquer des dommages psychologiques.
Il n'est pas à exclure que l'arme chimique tombée entre les mains des islamistes radicaux puisse être utilisée contre les forces de la coalition internationale.
"Après le renversement de Saddam Hussein, l'Occident nous a assuré que les sites de production d'armes chimiques en Irak avaient été démantelés, voire liquidés. Quoi qu'il en soit, il n'en est rien", a constaté le colonel à la retraite des forces armées turques Jelaleddin Yavuz, vice-président du Centre d'études stratégiques et internationales.
L'expert a toutefois tenu à rappeler que les substances chimiques, à elles seules, ne représentait pas de grand danger.
"Pour en faire usage lors des combats, il faut avoir des vecteurs, dont les djihadistes de l'EI ne disposent pas pour le moment (…). Ils ont des chars et des canons, mais pas d'avions. C'est pourquoi je ne suis pas enclin à exagérer le danger d'armes chimiques entre les mains des radicaux", a conclu Jelaleddin Yavuz.