Le terroriste masqué se tenant à côté de lui explique en bon français que la victime est un "agent du Mossad israélien", puis le garçon d'environ douze ans, en uniforme, vise la tête du condamné. Le visage de l'enfant ne laisse transparaître que la volonté d'accomplir correctement le travail confié par ses "camarades adultes".
Le problème de la participation des enfants à la guerre est plus grave que jamais depuis quelques dizaines d'années. Le recrutement délibéré de mineurs, leur formation pour manipuler les armes et les tentatives de leur enseigner la violence comme une norme de vie ont pris une ampleur sans précédent. Il y a seulement 30 ou 40 ans, le monde était stupéfait par les cruautés des troupes d'écoliers de Pol Pot au Cambodge. Désormais, cette tactique est utilisée par les terroristes à travers le monde.
L'Irak, la Syrie, la Libye, l'Afghanistan, le Nigeria, le Soudan du Sud et le Mali sont les régions où les enfants participent le plus souvent aux affrontements. Fin février a été rapporté l'enlèvement au Soudan du Sud de 89 garçons d'environ 13 ans. Selon les militants des droits de l'homme, ils sont utilisés comme soldats et domestiques pendant les conflits dans ce pays d'Afrique.
Mais les mineurs se trouvant dans les zones de conflit ne sont pas toujours locaux. La propagande bien huilée de l'État islamique et d'autres organisations extrémistes incite, par exemple, des mineurs norvégiens et britanniques à partir en Syrie et en Irak. Les recruteurs travaillent aussi activement dans les anciennes républiques soviétiques.