Les discussions ont révélé des divergences sérieuses concernant les sanctions antirusses, qui expirent le 31 juillet. Les partisans d'une approche dure — la Pologne, les pays baltes, la Grande Bretagne, la Suède, la Belgique — ont appelé à maintenir la pression et à prolonger les sanctions lors du sommet de mars. Mais les opposants à ces mesures ne sont pas d'accord avec ce point de vue.
"Les perspectives de mise ne œuvre des accords de Minsk restent toujours trop floues pour que l'UE renonce à sa politique de sanctions, y compris leur volet économique. Les mesures pourraient donc rester inchangées, au moins d'ici la fin de l'année", estime Sergueï Outkine, chef du département d'estimations stratégiques du Centre d'analyse des situations après de l'Académie des sciences de Russie.
La réaction des experts est pourtant assez modérée. "Les pays de l'UE qui critiquent la Russie renforceront leur défense dans le cadre de l'Otan et de la coopération avec les États-Unis, ce qui affectera leur volonté d'investir leurs ressources, déjà très limitées, dans le développement du système de défense de l'UE", souligne Sergueï Outkine.