Madrid: le temps n'est pas au durcissement des sanctions

© REUTERS / Ints KalninsLe ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Garcia-Margallo
Le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Garcia-Margallo - Sputnik Afrique
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L'Espagne est réticente à l'idée d'alourdir les sanctions imposées à la Russie, en estimant nécessaire de donner la chance à la paix et au dialogue pour désamorcer la crise en Ukraine.

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Le moment actuel n'est pas le meilleur pour durcir les sanctions visant la Russie, a déclaré vendredi à Riga le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Garcia-Margallo.

"Il faut garantir la mise en application des accords de Minsk, notamment le renforcement du suivi par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), et évaluer la situation concernant les sanctions. Certains pays jugent nécessaire de les maintenir, d'autres insistent sur leur durcissement et d'autres encore souhaitent leur allègement", a indiqué M.Garcia-Margallo avant une rencontre ministérielle de l’Union européenne.

Et d'ajouter que, selon l'Espagne, l'introduction de nouvelles sanctions serait inopportune.

"L'Espagne estime qu'à la conclusion des accords de Minsk, le moment n'est pas au durcissement des sanctions, qu'on doit donner la chance à la paix et au dialogue et ce, d'autant plus que le seul règlement possible en Ukraine, c'est un règlement politique et en aucun cas militaire", a relevé le chef de la diplomatie espagnole.

Selon ce dernier, Madrid suit de très près l'évolution de la situation en Ukraine, notamment dans le Donbass.

M.Garcia-Margallo a rappelé qu'il se trouverait du 8 au 10 mars à Moscou où il rencontrerait son homologue russe Sergueï Lavrov.

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L'Espagne fait partie des pays européens réticents à l'idée d'alourdir encore les sanctions économiques drastiques imposées à la Russie depuis juillet 2014 pour son "implication" aux côtés des rebelles dans l'est de l'Ukraine, qu'elle est accusée de soutenir en armes et en soldats.

Les pays baltes, la Pologne et la Grande-Bretagne interviennent ouvertement en faveur d'un alourdissement des sanctions antirusses.

En 2013, les exportations de produits européens vers la Russie ont atteint 120 milliards d'euros, selon des chiffres publiés par la Commission européenne. A l'époque, Moscou était le quatrième partenaire commercial de l'UE.

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