La Suisse a complété vendredi ses sanctions contre la Russie interdisant les investissements en Crimée et à Sébastopol, a annoncé le Conseil fédéral du pays sur son site officiel.
La Suisse a en outre ajouté 28 noms à la liste des personnes et des entreprises avec lesquelles les intermédiaires financiers suisses ne sont pas autorisés à nouer de nouvelles relations d'affaires et dont les relations d'affaires existantes sont soumises à déclaration. Ces individus et sociétés sont déjà visés par des sanctions européennes.
Les relations entre Moscou et l'Occident se sont dégradées sur fond de crise en Ukraine et d'adhésion de la Crimée à la Russie en mars 2014. Les Etats-Unis, l'Union européenne, le Canada ainsi que l'Australie et la Nouvelle-Zélande ont adopté un premier train de sanctions contre la Russie à la mi-mars 2014. Fin juillet, les Etats-Unis et l'UE ont instauré des sanctions contre plusieurs secteurs de l'économie russe. Moscou a riposté en imposant un embargo sur les denrées alimentaires provenant des Etats-Unis, de l'UE, de l'Australie, du Canada et de la Norvège.
Berne n'a pas adhéré à ces sanctions, mais a toutefois décrété certaines restrictions contre sociétés et banques russes en vue d'éviter que la Suisse ne serve à contourner les sanctions internationales en lien avec la crise en Ukraine.