Pour autant cette volonté partagée d'apaisement ne signifie pas que la paix est acquise tant les facteurs d'instabilité demeurent en Ukraine.
La violence à peine éteinte, il faut donc prendre de vitesse ceux qui ne pensent qu'à la relancer. La France, l'Allemagne et la Russie, dans ce contexte, doivent faire de leur mieux pour soutenir Petro Porochenko, qui demeure le meilleur interlocuteur. Aux côtés du Président ukrainien, ils doivent reprendre les négociations, idéalement dans un format Normandie élargi aux délégués séparatistes et à des représentants de l'OSCE, afin de consolider le cessez-le-feu et définir au plus vite ce que sera le futur statut du Donbass. Tant que cette question ne sera pas tranchée, les partisans d'un retour aux temps de la guerre froide, nombreux et influents, conserveront une capacité de nuisance maximale. La paix se résumera à un armistice et la rupture entre l'Ouest et l'Est de l'Europe perdurera.