Selon le colonel Igor Egorov, porte-parole des RVSN, "les systèmes mobiles de missiles Topol, Topol-M et Yars s'entraînent actuellement au service de combat avec une durée prolongée d'opérations dans les régions de Tver, d'Ivanovo, de Kirov et d'Irkoutsk, ainsi que dans le territoire de l'Altaï et la République des Maris".
Le détachement de missiles de Teïkovo utilise quant à lui des drones pour détecter des groupes de saboteurs dans la zone des opérations et assurer la protection des systèmes mobiles de missiles Topol-M et Iars.
Les systèmes mobiles de missiles balistiques constituent plus de la moitié de l'arsenal des RVSN. Topol et Topol-M peuvent lancer des ogives nucléaires de 550 kilotonnes à 10 000 et 11 000 kilomètres respectivement. La version modernisée du Topol se différencie par la conception du missile, qui peut changer de direction et d'altitude de vol.
Jeudi, les détachements de missiles de silo de trois régions du pays ont rejoint les exercices. Il s'agit des missiles stratégiques à combustible liquide RS-20V Voyevoda et RS-18 Stilet — ces derniers sont en service depuis très longtemps. Leur exploitation est régulièrement prolongée mais ne pourra pas durer infiniment. Le sort de ces missiles dépend non seulement des limitations temporelles mais aussi des facteurs géographiques. Le RS-20 et le RS-18 ont été produits à l'époque par l'usine Ioujmach, implantée à Dniepropetrovsk en Ukraine.
C'est pourquoi la Russie a conçu le missile Sarmat. Selon le commandant des RVSN Sergueï Karakaïev, sa création "n'a pas nécessité le potentiel de l'industrie de défense ukrainienne". Des tirs d'essai de Sarmat devraient avoir lieu cette année. Ils montreront comment le missile se conduit lors du lancement. Le projet est donc déjà entré dans sa phase pratique.