La Grèce souhaite signer avec la zone euro un nouvel accord qui "permettrait au pays de respirer", mais elle renonce à toute coopération avec la troïka des créanciers, a annoncé le nouveau ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, à l'issue de négociations avec le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, en visite à Athènes.
"Il faut créer dans la zone euro une atmosphère de confiance qui conduirait à un nouvel accord avec la Grèce afin que cette dernière puisse respirer dans une Europe en pleine croissance", a déclaré M.Varoufakis lors d'une conférence de presse conjointe avec M.Dijsselbloem.
"Nous n'avons pas l'intention de coopérer avec cette commission tripartite dont l'objectif est d'appliquer un programme que nous trouvons anti-européen", a conclu Yanis Varoufakis.
Pour ce dernier, la crise de 2008 est une crise comparable à celle de 1929.
"Or, nous n'avons jamais été autorisés à traiter de cette crise comme d'une crise systémique. L'Europe a toujours insisté sur le fait que la crise en Grèce était une crise grecque. Ce n'en est pas une. Nous devons enfin comprendre que si nous voulons une union monétaire, nous devons créer un réseau de solidarités internes", a indiqué M. Varoufakis dans une interview au magazine en ligne Les-Crises.fr.