Le secrétaire général de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) Ekmeleddin Ihsanoglu a salué mercredi l'initiative de la Russie sur les armes chimiques en Syrie, en la qualifiant de "pas vers un règlement politique de la crise syrienne", lit-on sur le site de l'organisation.
"M.Ihsanoglu a également insisté sur la nécessité de débarrasser l'ensemble du Proche-Orient des armes de destruction massive", est-il indiqué dans la déclaration de l'OCI.
Par ailleurs, le chef de l'organisation panislamique a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à "adopter les mesures qui s'imposent pour mettre fin à l'effusion de sang en Syrie et à punir les responsables de la mort de civils suite à l'usage d'armes chimiques".
La Russie a proposé lundi de placer les armes chimiques syriennes sous contrôle international. Cette proposition a immédiatement été soutenue par Damas, alors que l'opposition syrienne a qualifié d'inacceptable cette initiative de Moscou.
La situation en Syrie a atteint sa "phase critique" le 21 août, lorsque les médias ont fait état d'une attaque chimique présumée menée par les autorités syriennes dans une banlieue de Damas. Le régime d'Assad ayant, selon l'administration américaine, "franchi la ligne rouge" pointée par Washington durant l'été 2012, Barack Obama a demandé le feu vert du Congrès afin de lancer une opération militaire pour sanctionner l'usage d'armes chimiques par le régime syrien et le dissuader de recommencer.
Or, à la lumière de la dernière initiative russe, la Maison Blanche a demandé au Congrès de reporter le vote sur le lancement d'une intervention armée en Syrie. Les analystes supposent qu'en cas de réussite de l'initiative de Moscou, il serait possible d'éviter une frappe américaine sur les sites syriens.
Fondée en 1969, l'Organisation de la coopération islamique regroupe 57 pays et a pour objectif de promouvoir la solidarité islamique dans les domaines social, économique et politique.