L’Assemblée nationale d’Azerbaïdjan a décidé ce 27 septembre d’introduire une loi martiale partielle dans le pays et ce dans le contexte de l’escalade des tensions à la ligne de démarcation au Haut-Karabakh. Comme le rapporte le correspondant de Sputnik sur place, la mesure sera mise en place dans plusieurs villes et régions du pays.
Plus tôt, une source de Sputnik au sein du parlement a annoncé qu’une réunion extraordinaire avait été convoquée suite à la situation qui s’était créée dans le Haut-Karabakh. Ensuite, ces informations ont été confirmées.
Or, comme l'administration du Président Ilham Aliev n'a pas tardé à le rapporter, ce dernier a donné son feu vert. La mesure entre en vigueur le 28 septembre.
Nouvelle spirale de tensions
Dimanche, le ministère de la Défense de ce pays a annoncé que les forces armées arméniennes avaient pilonné les agglomérations situées à la ligne de démarcation au Haut-Karabakh. Selon ses données, des victimes civiles sont à déplorer.
La Défense arménienne a pour sa part déclaré que le Haut-Karabakh avait été la cible d’attaques aériennes et de missiles, la partie arménienne a éliminé deux hélicoptères et trois drones azéris.
La réaction internationale ne s’est pas fait attendre et plusieurs pays, dont la France, et organisations ont appelé les parties en conflit à la retenue.
Histoire du conflit
Le conflit dans le Haut-Karabakh a commencé en février 1988, lorsque la région autonome a annoncé sa sortie de la République socialiste soviétique d’Azerbaïdjan. Lors de la confrontation armée de 1992-1994, Bakou a perdu le contrôle du Haut-Karabakh et des sept régions adjacentes. Depuis 1992, les négociations en vue d’un règlement pacifique sont en cours et ce dans le cadre du Groupe de Minsk de l’OSCE coprésidé par la Russie, la France et les États-Unis.