Le Président iranien a commenté les frappes des installations américaines en Irak par Téhéran.
Hassan Rohani a ainsi déclaré que les États-Unis avaient pu «couper la main» du général Qassem Soleimani mais que la «jambe» des États-Unis dans la région serait coupée en retour, selon l’agence d’information Fars.
Les tirs de missiles nocturnes menés contre des bases américaines en Irak ont été revendiqués par le corps des Gardiens de la révolution islamique, selon la chaîne Press TV. D’après cette même source, il s’agit d’un acte destiné à venger Qassem Soleimani, ce général assassiné dans la nuit du 2 au 3 janvier par les États-Unis.
L'ayatollah Ali Khamenei a qualifié les frappes iraniennes de «gifle […] donnée en pleine face» des Américains.
«Les actions militaires de ce genre ne sont pas suffisantes pour cette affaire», a souligné Ali Khamenei, en se référant à l'assassinat du général Soleimani.
Des bases US attaquées par l'Irak
Dans la nuit du 7 au 8 janvier, deux bases abritant des militaires américains en Irak ont été visées par des missiles, attaques que la partie iranienne n’a pas tardé à revendiquer. Le Pentagone a confirmé les frappes, précisant que 12 missiles balistiques avaient visé des sites abritant des militaires américains et ceux de la coalition. Selon le bilan provisoire, ces frappes ont coûté la vie à au moins 80 personnes. D'après la télévision publique iranienne, 15 missiles ont été tirés et aucun d'eux n'a été intercepté.
Tensions accrues entre Téhéran et Washington
Dans la nuit du 2 au 3 janvier, les Américains ont mené une opération spéciale près de l’aéroport de Bagdad qui a débouché sur le meurtre d’Abou Mehdi al-Mouhandis, numéro deux des Hachd al-Chaabi, et du général iranien Qassem Soleimani commandant de la Force Al-Qods, unité d'élite des Gardiens de la révolution.
Bagdad a qualifié l’opération de violation de sa souveraineté. Quant à Téhéran, il a promis de riposter.