"L'espace du Sahel est riche en ressources stratégiques convoitées par toutes les puissances du monde. Je veux parler de l'or, le gaz, le pétrole et l'uranium. Et donc la guerre des récits est entendue dans ce contexte comme les narrations que chaque acteur fabrique pour défendre ses intérêts, pour délégitimer l'adversaire. Là, on est dans la guerre des représentations", affirme Abdoul Niang, journaliste et analyste politique, auteur du roman "La guerre des récits".
Et d’ajouter: "La France n'est rien sans le Sahel, sans les États africains. La France première puissance, parce que son statut et son rayonnement international dépendent de la mainmise sur nos États et ses ressources stratégiques. Donc, si la France s'est fait virer dans ces États, c'est très compromettant pour l'état de santé de leur économie. Donc ce n'est que la répercussion… Perdre l'uranium du Niger, perdre l'or du Mali, c'est énorme ça, pour un pays dont les seules ressources naturelles sont la pluie et la neige".
"On préfère présenter le Sahel comme un espace plongé dans le chaos où il n'y a que la guerre, où les droits des femmes sont bafoués, où il n’y a que des crises humanitaires, des maladies, etc. Voilà comment le Sahel est couvert", explique-t-il.
"Les médias russes tels que Sputnik et Russia Today constituent aussi une très bonne opportunité pour l'espace Sahel", conclut Abdoul Niang.
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