Olouafemi Ricardo Oke, originaire du Bénin, développe un projet de robotique à l’Université russe de biotechnologie. Son objectif : créer un robot capable d’identifier automatiquement les fruits défectueux ou les corps étrangers pendant le tri alimentaire.
“Quand on automatise un robot, il peut travailler 24h sur 24, sans erreur, sans fatigue. Il détecte ce qui est bon et ce qui est mauvais. Et ça, c’est un vrai plus pour l’Afrique” […] Il n’y a pas d’erreur. Cela nous permettrait de respecter les normes internationales et d’exporter vers l’Europe, l’Asie ou l’Amérique”, explique-t-il avec conviction.
Arrivé en Russie il y a quatre ans, Ricardo voit dans ce pays une terre d’opportunités techniques et culturelles.
“La Russie, c’est un pays très avancé en ingénierie. Même chez moi, au lycée, on étudiait son histoire. J’ai su que si je maîtrisais la langue et les technologies russes, je pourrais un jour revenir en Afrique et faire le lien entre nos deux mondes”, raconte-t-il.
Son innovation, pensée pour la sécurité alimentaire, pourrait révolutionner la production agricole africaine avec un robot bien conçu peut trier les mangues, détecter les moisissures, les feuilles, les brindilles, et séparer le bon du mauvais. Au-delà de la performance technique, c’est tout un projet de souveraineté qui s’annonce. Pour Ricardo, la robotique, et en particulier la mécatronique, est un levier stratégique pour l’Afrique. Il voit dans la technologie non pas une fin, mais un moyen.
“La robotique, c’est un moteur pour propulser l’économie africaine. Surtout dans des zones comme l’Afrique centrale, de l’Ouest ou de l’Est, où cette technologie est encore peu développée [...] avec des robots fiables, nos produits agricoles peuvent répondre aux exigences les plus strictes. Un seul défaut, et le robot rejette la mangue. C’est la garantie d’une qualité à 100 %”, espère-t-il.
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