Marché en main

Accès à une eau propre: "4,4 milliards d'habitants, c'est la moitié de la population du monde"

Les objectifs de développement durable numéro deux (faim "zéro") et numéro six (eau propre et assainissement) se sont éloignés ces dernières années avec les nouveaux conflits et le Covid-19. Arriverons-nous à rattraper le retard ? Oleg Kobiakov, directeur du Bureau de liaison de la FAO en Russie, vient rappeler ce qui est entrepris pour y parvenir.
Sputnik
Sur les ondes de Sputnik Afrique, Oleg Kobiakov, le directeur du Bureau de liaison en Russie de la FAO, l’organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, revient sur l’actualité de la FAO et la publication de son rapport sur la sécurité alimentaire en régression dans le monde, ainsi que sur la gestion de l’eau, après la sortie en août d’un autre rapport de l’Onu sur le chiffre de 4,4 milliards de personnes n’ayant pas un accès permanent à une eau propre et sans danger pour la santé.

"L'accès à l'eau potable est difficile en raison de plusieurs facteurs. 4,4 milliards d'habitants, c'est la moitié de la population du monde. Il s’agit d'un problème qui s’est vraiment aggravé pendant les dernières décennies. Alors, nous avons des ressources limitées d'eau douce. Et en plus, ces réseaux sont inégalement répartis. Il y a des infrastructures insuffisantes pour le traitement, et la distribution de l'eau est souvent inadéquate ou inexistante. Et bien sûr, la pollution aussi influence. Les activités industrielles, agricoles et domestiques, pollue les sources. Et le changement climatique et les événements météorologiques extrêmes, et les changements dans les régimes de précipitations, perturbent les ressources en eau pareillement. Et bien sûr, les conflits, l’instabilité politique, peuvent détruire les infrastructures de l'eau et empêcher la mise en place de solutions durables", observe globalement M.Kobiakov.

"Pour améliorer l'accès à l'eau potable, il est crucial d'investir dans les infrastructures en premier, de protéger l'écosystème, où chacun compte, et troisièmement de réduire la pollution et de promouvoir une gestion efficace des ressources en eau", explique le directeur du Bureau de liaison de la FAO en Russie.
Concernant la COP29 qui se déroule actuellement à Bakou, en Azerbaïdjan, M.Kobiakovrappelle que "avec chaque COP, il y a un mouvement progressif. Un pas, un petit pas, ou un pas moyen, vers la protection de notre nature".
Dans les priorités du même acabit, il rappelle également l’imminence des délais imposés par l’Agenda 2030 : "C'est un plan pour l'humanité et il n'y a pas d'autre plan. Donc, il faut faire des efforts pour aboutir."
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