Dans le même sens, concernant l’utilisation de l’IA par l’armée américaine, notamment par le Commandement pour l’Afrique (AFRICOM), en vue de sauvegarder l’hégémonie des États-Unis sur ce continent face aux rôles de plus en plus affirmés de la Chine et de la Russie, M. Geneste estime que " cela relève beaucoup plus d’une chimère que d’une possibilité réelle et effective ".
À ceci, selon lui, " s’ajoute évidemment la déliquescence des systèmes éducatifs occidentaux qui n’arrivent plus à former des jeunes gens créatifs et innovateurs, ni en qualité ni en quantité. En effet, la Russie à elle seule forme près de 420.000 ingénieurs pour une population de près de 150 millions d’individus, alors que les États-Unis ne forment que près de 250 milles ingénieurs pour une population de près de 350 millions d’âmes. À partir de là, réindustrialiser un Occident surendetté, qui a pratiquement perdu la majorité de ses compétences scientifiques, technologiques et industrielles, et plus est dans une situation de dépendance quasi-totale à l’égard des pays de l’Est en matières premières, terres rares et en énergie, relève du rêve à moins si des réformes profondes et structurelles sont mises sur pied pour changer la donne. Actuellement, l’apport de l’IA, en Afrique ou ailleurs, pour garder les attributs de l’hégémon US, sera limité".