"Le poids des BRICS dans l'ordre mondial est d'abord un poids essentiellement économique. Ils sont aujourd'hui au-dessus du G7. […] Ensuite, les BRICS sont devenus aussi un instrument de politique internationale, pas seulement d'économie et de finances", rappelle d’abord le directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales. "Le fait que les BRICS soient reconnus comme des sortes de porte-parole des intérêts des ex-pays du tiers monde, ce qu'on appelle maintenant le Grand Sud ou le Sud global, est aussi le signe, le témoignage que les BRICS ont acquis un poids politique majeur dans les relations internationales".
Cette rencontre du monde émergent à Kazan démontre également que Moscou est loin d’être seul. Le professeur d’économie explique que "l’isolement de la Russie, c'est un thème de propagande occidentale. Alors oui, c'est vrai que la Russie a de très mauvaises relations avec les pays de l'Union européenne et avec les États-Unis du fait de la guerre en Ukraine. Mais voilà, l'Union européenne et les États-Unis, c'est très loin de représenter l'ensemble du monde. Et cela, il faudrait que la presse occidentale l'admette, et d'abord le comprenne. Je pense que c'est plus un problème de compréhension pour les journalistes, et après cela sera un problème pour admettre cette nouvelle réalité."