Sur les ondes de Sputnik Afrique, Riadh Sidaoui, directeur du Centre arabe de recherches et d’analyses politiques et sociales (CARAPS) de Genève, revient sur l’adhésion de l’Algérie à la Nouvelle Banque de développement des BRICS et les perspectives qu’elle ouvre non seulement au pays mais également à la région.
"Rappelons-le, l'Algérie a prêté beaucoup d'argent du FMI, la décennie noire, les années 1990, pendant la guerre contre le terrorisme. Mais avec l'arrivée de Bouteflika et avec le flot de l'argent de la rente pétrolière et du gaz, l'Algérie a payé toutes ses dettes au FMI et avant les échéances. Et l'orientation vers les pays des BRICS, c'est clair et net. C'est une politique stratégique de l'Algérie. Aujourd'hui elle est membre de la banque des BRICS. Cela veut dire que c'est un pas, un pas concret, vers l'adhésion totale et complète au sein des BRICS", affirme d’abord le politologue.
Sur les perspectives que donne cette adhésion à la Nouvelle Banque de développement, M.Sidaoui explique : "L'Algérie est la plus grande superficie [d’Afrique], presque 2 millions de kilomètres carrés, donc elle a besoin d'infrastructures de transport, beaucoup d'aéroports, surtout au sud et surtout les chemins de fer. Les chemins de fer, c'est un signe de développement pour les pays du tiers monde. Autant qu'on construit des chemins de fer, autant qu'on a réalisé un développement. Donc l'Algérie a besoin des infrastructures, des investissements, et aussi de l'industrialisation. Il y a eu beaucoup de pourparlers entre l'Algérie et la Chine et l'Algérie et la Russie afin d'aider l'Algérie à l'industrialisation".
En seconde partie, Xavier Moreau, le directeur du Centre d’analyses politico-stratégiques, revient sur le bilan du Forum économique oriental qui s’est tenu à Vladivostok : "L’Asie est devenue un partenaire idéal pour la Russie, sachant que ce n’est pas vraiment une bascule mais plutôt une accélération. Souvent dans l’histoire il n’y a pas vraiment de virages mais une accélération de quelque chose qui était déjà en cours et d’un événement qui finalement n’est pas lié à la Russie mais qui est lié au fait que le modèle économique occidental ne fonctionne plus."
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