"Nous avons un énorme problème de gouvernance en Afrique. Bien au-delà de la probité morale et intellectuelle des dirigeants même s’ils sont animés par de bonnes volontés, et c’est le cas dans beaucoup de situations, ils sont conditionnés et rationnellement amputés par la formation qu’ils ont reçu dans les universités et les écoles d’ingénieurs des anciennes puissances coloniales, la France pour le cas du Sénégal et tous les pays francophones notamment membres de la zone du Franc CFA. Cette formation ne leur donne que les moyens d’être des exécutants des politiques néocoloniales, sans aucune capacité intellectuelle et perception juste de la réalité pour identifier les mécanismes des problèmes et les régler. Il nous faut un changement de paradigme total dans le domaine de la formation et de la culture".