"Un défi en matière de traçabilité": la Sierra Leone s'interroge sur le nouveau protocole du G7

Dépendante du secteur du diamant, la Sierra Leone s'interroge sur le nouveau mécanisme de certification que le G7 veut mettre en place, comme l'a déclaré à Sputnik Julius Mattai, ministre des Mines de la Sierra Leone.
Sputnik
Freetown n'a pas été consulté sur le mécanisme qui servira d'alternative à la certification des diamants du processus de Kimberley, a déclaré à Sputnik Afrique Julius Mattai, ministre des Mines de la Sierra Leone, en marge du #SPIEF2024.
"L'industrie doit travailler pour garantir que les pays comme la Sierra Leone, qui dépendent du secteur du diamant pour leur activité économique, comme outil ou source de revenus, ne soient pas désavantagés", a-t-il souligné.
Le responsable rappelle notamment que près de 26 à 30% des diamants de la Sierre Leone proviennent d'exploitations à petite échelle. Un fait qui n'a pas été pris en considération dans les débats.
Julius Mattai a souligné qu’il existait "un défi en matière de traçabilité" des diamants dans le cadre du nouveau protocole du G7.
Frappée par les sanctions, la Russie représente pour sa part 30 à 40% des diamants bruts et cela "doit être pris au sérieux", a ajouté le ministre.
En décembre 2023, les pays du G7 avaient annoncé des restrictions sur l’importation de diamants russes à compter du 1er janvier 2024. De nouvelles mesures sur les pierres précieuses russes transformées dans d’autres pays étaient venues compléter ce paquet de sanctions, au 1er mars.
Les dirigeants du G7 ont par ailleurs convenu dans une déclaration commune d'établir un "mécanisme robuste" de vérification et de certification des diamants bruts d'ici le 1er septembre 2024, pour servir d'alternative au système de certification du Processus de Kimberley.
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