L’Armée nationale soudanaise est passée d'une position défensive au début du conflit à une position offensive, a déclaré ce 1er juin à Sputnik Mohamed Sirraj, ambassadeur soudanais en Russie.
Les autorités ont "un plan clair pour éradiquer les Forces de soutien rapide", mais restent ouvertes à la négociation sur la base des accords conclus précédemment.
"S'ils commencent à respecter les accords, le gouvernement est prêt à poursuivre le processus et à faire tout son possible pour parvenir à une solution", a déclaré le diplomate.
Mohamed Sirraj salue notamment le processus de Djeddah, qui a abouti à une déclaration d'engagement en faveur de la protection des civils.
"Il comprend de nombreux engagements qui ont été signés par les deux parties mais ne sont pas respectés par les Forces de soutien rapide. Il s'agit, par exemple, de ne pas utiliser de civils comme boucliers humains, de ne pas occuper des bâtiments civils et privés. Ou encore de s'abstenir de recruter des enfants comme soldats", rappelle-t-il.
Situation au Soudan
De violents combats opposent les Forces de soutien rapide, sous le commandement de Mohamed Hamdan Dogo, et l'armée régulière depuis la mi-avril. Plus de 8,2 millions de personnes ont fui leurs foyers à cause des combats, et environ 1,7 million sont partis vers les pays voisins, selon l'Onu.
Plus de 13.000 personnes sont mortes et plus de 30.000 ont été blessées au cours du conflit, a déclaré à Sputnik Haitham Mohamed Ibrahim, ministre de la Santé du pays.