"La nouvelle
alliance maghrébine G-3 lancée par les chefs d’États de l’Algérie, de la Tunisie et de la Libye, lors de leur sommet tenu le 22 avril à Tunis, a pour objectif stratégique d’insuffler une nouvelle dynamique plus active et plus agressive au service des peuples de la région. Il s’agit d’une nouvelle démarche loin de tous les blocages qui ont tué dans l’œuf l’initiative de l’Union du Maghreb arabe (UMA) il y a plus de trois décennies", affirme à Radio Sputnik Afrique
Akram Kharief, expert en sécuritaire et en Défense, fondateur et animateur du site d’information militaire Menadefense.
Et pour cause, poursuit M.Kharief, "les dirigeants de ces trois États ont signé un accord majeur, lors de leur rencontre à Tunis, relatif à l’exploitation harmonieuse et conjointe des réserves souterraines en eau douce qui s’étalent sur les territoires des trois pays. Alors qu’ailleurs ce genre de sujet prend énormément de temps, générant même parfois des conflits armés, Alger, Tunis et Tripoli ont réussi à l’expédier rapidement et efficacement. Ceci laisse penser que les dirigeants de ces pays ont la ferme intention de régler rapidement les problèmes bilatéraux pour passer ensemble au traitement des nombreux défis stratégiques majeurs auxquels ils font face au Maghreb, au Sahel et en Méditerranée".
Dans le même sens, l’expert explique que "face aux bouleversements mondiaux qui impactent directement ces régions, à l’instar de ce qui se passe partout dans le monde, les pays aussi bien nord-africains et sahéliens que ouest-africains n’ont plus le droit de rester passifs. Face au terrorisme, à la pauvreté et à la sécheresse, génératrices de lourds flux migratoires, il est tout à fait possible, voire nécessaire, de voir le G-3 s’ouvrir à l’Égypte, au Soudan, au Tchad, à la Mauritanie et aux trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) : Mali, Niger et Burkina Faso. Même le Maroc pourrait la rejoindre s’il le désire".