L'élection du nouveau Président sénégalais reflète un sentiment anti-français, selon un politologue

Le Sénégal a pris un nouveau départ avec l'élection de Bassirou Diomaye Faye, qui pourrait marquer un éloignement vis-à-vis de Paris, a déclaré à Sputnik le politologue sénégalais Omar Ndiaye.
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Le Sénégal pourrait s'ouvrir à d'autres partenaires sous le mandat de son nouveau Président et laisser Paris dans le rétroviseur, a déclaré à Sputnik le politologue sénégalais Omar Ndiaye.
"L'intensification du discours anti-français en Afrique, notamment francophone, s'explique par les accusations portées contre Paris de monopolisation des ressources, de contrôle des politiques économiques, et surtout de soutien aux dirigeants africains pro-français", souligne le spécialiste.
La Russie, la Chine, l'Inde et la Turquie pourraient profiter de nouvelles collaborations, ajoute-t-il.

Emploi et lutte contre la corruption

Il faudra cependant attendre de voir le nouveau Président à l'œuvre avant de parler de "seconde indépendance africaine", souligne Omar Ndiaye. Le dirigeant devra tenter de relancer l'emploi, en particulier à destination des jeunes, tout en s'attaquant au fléau de la corruption.
"Le défi le plus sérieux pour le nouveau gouvernement sera sa capacité à lutter contre la corruption, qui était l'une des principales critiques adressées au gouvernement par l’ancien président Macky Sall", explique le politologue.
Bassirou Diomaye Faye a été élu ce 24 mars, avec 54,28% des voix, lors d'un scrutin mouvementé, qu'il avait envisagé de reporter. À 44 ans, il est le plus jeune Président de l'histoire du Sénégal.
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