La Russie ne veut pas d'un conflit avec l'Otan, affirme le renseignement américain

Moscou ne souhaite pas entrer en conflit direct avec les États-Unis et ses alliés de l'Otan, selon un rapport déclassifié du bureau de la directrice du renseignement américain.
Sputnik
La Russie reste un "adversaire résilient et compétent dans un large éventail de domaines" pour les États-Unis, sans chercher la confrontation directe, souligne un rapport du bureau d’Avril Haines, directrice du renseignement américain (DNI).
"La Russie ne souhaite certainement pas un conflit militaire direct avec les États-Unis et les forces de l'Otan et poursuivra ses activités asymétriques en dessous de ce qu'elle estime être le seuil d'intervention militaire", rapporte ce document.
Sur un plan économique, Moscou est parvenu à contourner les plafonds sur le pétrole que voulaient imposer le G7, note le rapport. Malgré toutes les sanctions, la Russie reste par ailleurs le deuxième exportateur de gaz naturel liquéfié vers l'Europe.
"Moscou a réussi à dérouter la plupart de ses exportations pétrolières maritimes et vend probablement des volumes nettement supérieurs aux plafonds de prix fixés par le G-7. La Russie a accentué son recours à des options non occidentales pour faciliter le déroutement de son pétrole", écrivent les renseignements américains.
En matière de diplomatie, Moscou se tourne désormais vers la Chine, l'Iran et les "principaux pays du Sud" pour trouver des partenaires, note encore le rapport.
Moscou a souligné à plusieurs reprises que l'Alliance de l'Atlantique Nord visait la confrontation, critiquant une expansion à l'Est nocive pour la sécurité en Europe. Le Kremlin a souvent déclaré que la Russie ne constituait pas une menace pour les pays de l’Otan, indiquant cependant qu'elle n'ignorerait pas les actions potentiellement dangereuses pour ses intérêts.
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