"En dehors du domaine de la production et de la commercialisation du gaz, actuellement tout le monde sait que les sanctions qui ont été imposées à la Russie avaient comme but de faire s'effondrer l’économie russe en plein conflit avec les puissances occidentales, dont l’Ukraine n’est qu’un théâtre, certes important à cause de sa proximité géographique, parmi d’autres", affirme Ferhat Aït Ali Braham, économiste et ex-ministre algérien de l’Industrie.
Et d’ajouter qu’appliquer "des sanctions unilatérales en vertu d'une législation interne à un pays donné [les États-Unis, ndlr] contre d'autres pays, qu’ils soient membres ou non de ce forum, que ce soit à propos de l'industrie gazière ou de toute autre activité économique, est en soi-même illégal et immoral en vertu du droit international. Et puis ça ouvre la porte à beaucoup d'excès qui ne sont pas toujours unilatéraux. C'est un petit peu une inauguration de la loi de la jungle en matière économique, en matière de relations internationales".
Dans le même sens, Ferhat Aït Ali estime que "la solidarité du Forum des pays exportateurs de gaz avec la Russie, qui est elle-même membre du groupe et de plus est le pays le plus important, est dans la logique des choses. Cependant, dès mars 2022, il aurait fallu que ça soit l'intégralité de ce qu'on appelle la communauté internationale, à l'exclusion bien sûr des puissances occidentales qui entretiennent ce conflit en Ukraine, qui se solidarise avec la Russie. Premièrement, parce que la Russie est dans son droit le plus absolu. Deuxièmement, parce que ce genre de pratiques illégales ouvre des portes pour faire subir éventuellement ce genre de méfaits à d’autres pays autrement plus faibles que la Russie aussi bien en matière économique que militaire et stratégique".
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