Quatre sur 15 câbles de communication reliant l'Europe, l’Afrique, l'Asie de l’Est et plusieurs pays arabes ont été rompus en mer Rouge, rapporte la société HGC Global Communications Limited.
Il s’agit des câbles de Seacom, TGN, AAE-1, EIG. Leur rupture a affecté 25% du trafic, précise l'opérateur hongkongais, qui a pris des mesures pour réacheminer les flux.
Khizam al-Assad, membre du bureau politique d'Ansar Allah, a déclaré à Sputnik que les Houthis n’y étaient pour rien. Le ministère des Communications des Houthis a plus tard ajouté qu'il essayait de protéger les câbles sous-marins de tout risque possible et qu'il pourrait offrir aux parties intéressées des fonds pour les réparer ou les entretenir.
Situation dans la mer Rouge
Les rebelles Houthis ont été très actifs en mer Rouge ces dernières semaines, s'en prenant au navire liés à Israël en soutien à la cause palestinienne. Des actions qui ont handicapé le commerce en mer Rouge, faisant notamment drastiquement baisser le trafic dans le canal de Suez.
En réponse, les États-Unis ont mené une série de frappes contre des cibles au Yémen, mi-janvier. Des opérations dénoncées par Moscou, qui a condamné des frappes "illégitimes" pouvant aggraver la situation humanitaire dans le pays.
Les câbles à fibre optique représentent 95 à 99% de l’interconnectivité mondiale, rappelait récemment à Sputnik l'économiste suisse François Meylan. Cependant, ce ne sont pas les câbles sous-marins eux-mêmes qui constituent les points les plus vulnérables, mais plutôt les "stations d'atterrissage" qui les relient à la terre ferme, expliquait-il.