Moody's a abaissé le 10 février au soir la note sur la dette à long terme d'Israël de A1 à A2, avec perspective négative. Le conflit dans la bande de Gaza affaiblit les institutions israéliennes et la solidité budgétaire du pays, estime l'agence de notation.
Cette première rétrogradation dans l'histoire de l'État hébreu reste en travers de la gorge de certains.
"L'annonce de la dégradation ne repose pas sur des arguments économiques sérieux. C'est uniquement un manifeste politique, basé sur une vision géopolitique pessimiste et infondée reflétant un manque de confiance dans la sécurité et la force nationale d'Israël" a ainsi déclaré Bezalel Smotrich, ministre israélien des Finances, au Jerusalem Post.
L'opposition s'est également emparée de l'affaire. La décision de Moody's est "une preuve supplémentaire que ce gouvernement ne fonctionne pas correctement et qu’il nuit au public", a écrit sur X (ex-Twitter) l’ex-Premier ministre Yaïr Lapid, aujourd'hui président du parti Yesh Atid et député à la Knesset.
Le Premier ministre, Benjamin Netanyahou, a lui aussi été forcé de réagir, expliquant que l’abaissement était bien lié au conflit et non à la faiblesse de l'économie israélienne.
"La note remontera lorsque nous aurons gagné la guerre – et nous la gagnerons", a-t-il déclaré dans un communiqué.