À quand la reprise des contacts Niger-CEDEAO? Le Premier ministre fournit des détails

Niamey continue de croire en la CEDEAO et est disposé à discuter, a affirmé à Sputnik le Premier ministre nigérien. Il a précisé que la reprise des négociations pourrait avoir lieu en janvier.
Sputnik
Le Niger et la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest pourraient relancer leurs négociations dès janvier 2024, a déclaré à Sputnik Ali Mahamane Lamine Zeine, chef du gouvernement nigérien.
"Nous allons reprendre les échanges pour que très rapidement, la CEDEAO se rende compte que [les sanctions], c’est contreproductif et que c’est illégal. Je pense qu'il faut très rapidement arriver à la limite de ces sanctions", a-t-il indiqué.
Le Premier ministre a souligné que Niamey croyait toujours en la CEDEAO et qu’il n’avait jamais renoncé au dialogue. Il a rappelé que son pays avait contribué à créer cette institution qui se voulait avant tout une union économique et ne mentionnait pas de sanctions dans ses documents.

"Ces dernières années […] on ne parle plus d'économie. On a parlé de guerres, d'attaques, de sanctions et de fermeture des frontières, de sanctions sur les médicaments, sur la nourriture. Ce sont des mesures qui ont été prises à l'emporte-pièce, des mesures qui sont uniques, qui sont inhumaines et qui sont tout à fait illégales", a indiqué le haut responsable.

Pour lui, les mesures prises à l’encontre du Niger après l’arrivée de militaires au pouvoir fin juillet, sont une punition qui a visé le peuple tout entier, le privant d’accès aux médicaments, ce qui a entraîné des morts.
Malgré le fait que l’institution n’a pas consulté les autorités du pays au moment d’imposer les sanctions, celles-ci acceptent de parler et ont accueilli une première mission du Togo et de Sierra Leone.
Pour rappel, la CEDEAO a ouvert la voie à un allègement des sanctions à l'encontre du Niger, en le conditionnant à une "transition courte" avant un retour des civils au pouvoir. Cette décision a été officialisée lors du sommet de l’instance à Abuja le 10 décembre.
Omar Touray, président de l’organisation, a annoncé qu’un comité composé des présidents du Bénin, du Togo et de Sierra Leone devait négocier avec les autorités de la Transition les engagements à mettre en œuvre avant un éventuel assouplissement des mesures.
Discuter